Selon Desroche et Chombart de Lawe,  il apparaît nécessaire pour apprendre de pouvoir, au préalable, s’entreprendre[1]. Une telle entreprise passe par le partage de la parole. Car, la parole est comme une lanterne autour de nos pas selon Desroche (en référence au psaume 119 :115) (Pacquot, 2007).  C’est avec elle  et avec  “l’écoute, que chaque individu élabore son auto-éducation, se révèle à lui-même et à autrui, …, ce qui donne sens à son existence, et à ses projets et ses actions” selon Chombart de Lauwe (cité par Pacquot (2007).

L’échange de paroles s’envisage ainsi comme un véritable processus maïeutique qui  encourage l’expression de savoirs, savoir-faire et savoir-être, leur reconnaissance puis leur enrichissement. Mais, pour que le processus maïeutique puisse s’enclencher il  faut considérer  que chacun dispose de ses sciences, de ses cultures, de ses savoirs qui équivalent à autant de trésors de connaissances (Desroche, 1992). Qu’il sait et est en droit de savoir ce qu’il sait.

Pour que la parole puisse se délier lors d’un échange, il apparaît  cependant indispensable d’accorder sa confiance aux stagiaires pour qu’ils puissent  accorder la leur en retour. L’offre de cette confiance est un déclic indispensable à la quête de soi selon Desroche et Chombart de Lawe (Pacquot, 2007).

 

[1] Expression de Henri Desroche reprise par T. Pacquot in Paquot Thierry, « Récits de vie et conquête de soi : Henri Desroche et Paul-Henry Chombart de Lauwe », Hermès, La Revue, 2007/2 (n° 48), p. 155-161. DOI : 10.4267/2042/24116. URL : https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2007-2-page-155.htm